Biketrip en Camargue : 3 jours pour découvrir le parc régional à vélo

Aujourd’hui avec Hibuscus nous partons à la découverte de la Camargue … à vélo !

Au programme de ce voyage :

  • Balade sur la ViaRhôna
  • Visite des Salins de Giraud
  • Arrêt sur la plage Napoléon, la plage de Beauduc, ou encore les plages désertiques près du phare de Faraman
  • Visite des Saintes Maries de la Mer

Dans cet article on vous dit tout sur la Camargue à vélo, où s’arrêter pour dormir, pour manger, que visiter, combien cela nous a couté, quel itinéraire nous avons pris quels ont été nos moments de bonheur mais aussi les galères que nous avons rencontrées. 

Printemps 2020, en pleine crise sanitaire, on se demande bien où est-ce que l’on va pouvoir passer un bout de temps en dehors de notre maison. Les frontières sont toutes fermées et on a bien envie de visiter une partie de la France que l’on a encore jamais (ou presque jamais) faite. L’hiver vient de passer, on recherche la chaleur mais aussi de grands espaces, de la faune et de la flore. Le verdict tombe : on part pour la Camargue !

Et nous voilà partis dans la préparation de ce périple. Organiser l’itinéraire, les hébergements, on se lance dans l’aventure. Liana part de Bordeaux, moi de Valence, nous décidons de nous donner rendez-vous à Nîmes pour une nuit dans l’idée de visiter la ville puis le lendemain nous prendrons un train jusqu’à Arles pour commencer le biketrip.

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L’itinéraire prévu de base, 8h de vélo sur 3 jours ce qui représente, pauses incluses environ 3h30 de vélo par jour, un projet largement réalisable à nos yeux.

Jour 1 : Départ d’Arles

En regardant sur internet nous avons vu qu’à côté de la gare on pouvait louer des vélos. Ça s’appelle « Taco and Co« , et c’est là-bas que nous décidons de prendre nos vélos. Sur place on y trouvera deux gars super sympas qui louent les vélos pour 3 fois rien, ce qui nous permettra de faire notre Biketrip à petit prix. Arrivés dans la matinée, le soleil et la chaleur sont au rendez-vous, nous prenons les vélos et nous voilà partis direction la plage de Napoléon au bout de la ViaRhôna et de ses 815 KM. Relax, on en a fait que 50 jusqu’à la plage mais ça nous a tout de même pris 4h* en prenant le temps de s’arrêter pour profiter du paysage et de s’hydrater. 

* Google maps nous affichait 2h27 de vélo.

Nous prenons donc un casse-croûte près de la gare pour le midi et nous voilà parti à la visite d’Arles puis direction la mer. Seul hic, à peine sorti de la ville, je crève mon vélo. Nous appelons en vitesse le gars de « Taco and Co » qui arrive très rapidement sur son vélo électrique (fabriqué par ses soins) : il nous répare la roue et c’est reparti ! Le long de cette voie il y a tellement de choses à observer, qu’elles soient d’origine naturelle (Flamand rose, Guêpier d’Europe, chevaux camarguais, les grandes roselières) ou de la main de l’homme (les grandes rizières, les éoliennes, les berges du Rhône). En chemin on s’arrête pour manger, boire un verre et se rafraîchir à la brasserie « ô bistrot » au Mas Thibert. Fin d’après-midi, nous arrivons (enfin) à la plage Napoléon après avoir croisé des flamants roses tout le long du chemin. Après une heure à bien profiter de la plage, nous nous rendons compte qu’il faut remonter le Rhône pendant au moins une heure de vélo jusqu’au bac de Bacarin pour prendre un bateau navette. Soit attraper la dernière traversée qui était à 19h20 le samedi en pleine saison. Comment vous expliquer le dilemme : c’était soit pédaler à fond non-stop sur 15km soit se taper 3 heures de vélo supplémentaires pour retrouver un pont et pouvoir traverser le Rhône. Bref vous l’aurez compris, le choix est vite fait. En deux secondes, nous voilà repartis pour 15 km de vélo à longer le Rhône à toute vitesse pour attraper notre bateau navette malgré les 4 heures de vélo qu’on avait déjà dans les pattes. Finalement, après avoir croisé un oiseau mort sur la route, faillit faire une crise cardiaque et perdu l’usage de nos jambes nous arrivons juste à temps. Le bateau navette arrivait tout juste sur la rive droite pour le dernier chargement : quel soulagement ! 

« Après l’effort, le réconfort »

En prime, coucher du soleil qui se reflète sur l’eau et grosse entrecôte frites au menu en arrivant à l’hôtel-restaurant « Les Saladelles » aux Salins de Giraud que nous avons réservés pour le soir. Epuisés et affamés après ce premier jour de périple, ce repas copieux pour 21 € fut le bienvenu. Le restaurant propose également des plats à base de fruits de mer et de la bouillabaisse maison le tout avec un service très agréable. Sur le coup on a préféré une valeur sûre pour avoir des forces le lendemain ! C’est le ventre bien plein que nous nous écroulons une fois dans la chambre.

Jour 2 : Les Salins

Réveil à l’hôtel, le petit déjeuner se fait en bas, nous en profitons pour bien manger, la route se veut plutôt longue d’après le gps : 3 heures de vélo le long de la côte. Nous décidons dans un premier temps à visiter les salins de Giraud

Petite anecdote : avant toute chose, il faut savoir que ces salins sont normalement autorisés à la visite si vous payez. Cependant il n’y avait aucune indication dans le village alors c’est tout naturellement que nous prenons un chemin qui traverse les salins à vélo. Les couleurs sont superbes : du rose, du marron, du blanc, le cristal qui se reflète avec le sel. On s’arrête, on prend des photos, on marche sur le sel, on en profite bref on fait notre vie ! Ce n’est qu’à la fin en sortant de l’autre côté des salins par la route menant à la plage que nous sommes gentiment escortés par le gardien des lieux … oupsi !

Après quelques kilomètres à vélo avec le vent de Camargue à contresens, nous arrivons tant bien que mal à la plage de Piemanson. Autant vous dire que quitte à faire du vélo dans ces conditions vous irez plus vite à marcher à côté de votre vélo ! Nous en profitons pour nous baigner une petite heure, manger un casse croûte puis nous reprenons la route. Il faut savoir que jusqu’ici (depuis Arles) nous pédalions sur une route goudronnée (la ViaRhôna comprise), à partir de la plage de Piemanson, vous empruntez le chemin côtier qui longe la côte jusqu’au Saintes Maries. 

« On trouve parfois ce qu’on ne cherchait pas. »

Alexander Fleming

Nous prenons donc un chemin caillouteux qui est parfois étroit, suffisamment large pour le passage d’une personne à pied puis plus large pour le passage de deux voitures. C’était un passage assez compliqué surtout que le vélo de Liana n’était absolument pas adapté pour ce genre de route. Comme pour nous remonter le moral, au bout de 30 minutes de vélo, on découvre sur notre gauche une plage magnifique et déserte ! On se croirait à l’autre bout du monde : pas un seul chat à l’horizon, le sable fin, l’eau transparente… c’est le rêve. On en profite alors pour faire un plouf avant de reprendre la route ! De quoi nous requinquer pour la suite du périple qui nous attend…

Après cette halte, voilà que tout se complique petit à petit…

La Camargue : un labyrinthe et bourbier garanti !

Alors est-ce que notre itinéraire était fiable ? Eh bien, pas du tout : l’itinéraire que nous donne notre GPS tom tom est complètement faux ! Il faut savoir qu’il y a à travers la Camargue « ÉNORMÉMENT » de routes qui longent les étangs et se croisent. Sur la route que nous a indiqué google Maps nous nous sommes retrouvés à devoir faire demi-tour plusieurs fois (au bout de 30 à 45 min de vélo) car les routes étaient tout simplement dépourvues de pont pour passer d’un étang à l’autre : un vrai labyrinthe ! Autant vous dire qu’il n’était même pas envisageable de traverser à la nage avec les vélos en considérant le passage étroit entre deux étangs, la force du courant et la profondeur. Nous devons donc faire demi-tour et nous débrouiller par nos propres moyens pour trouver le bon chemin et ce à plusieurs reprises.

La Camargue : eau, vent, sel mais aussi…

Soleil ! Pas d’arbres ou d’arbustes et quand cela fait plus de 3 heures 30 min que vous êtes sur le chemin a essayé de vous trouver un réel itinéraire… et bien ça commence à faire long. Liana n’a pas le vélo le plus adapté et pour les 2h30 d’itinéraire annoncées nous avons pris seulement 2 litres d’eau = ERREUR ! Avec le vent nous ne sentons pas les coups de soleil (pas de crème solaire = ERREUR, nous sommes en avril). Bref on avance tant bien que mal et on arrive tout de même à profiter de cet autre monde qui s’offre à nous. Nous passons devant le phare de Faraman, des zones d’exploitations remplies de sel, des moulins à eau, des bassins et des centaines de flamants roses. En milieu de route, la fatigue et la soif commence à se faire réellement ressentir et Liana se retrouve incapable de pédaler plus. On finit par faire du stop avec nos vélos pour nous rendre jusqu’à la plage de Beauduc. Fort heureusement un couple de kitesurfeurs nous accueille dans leur van. Ils voient notre état et nous fournissent : crème solaire, fauteuils, eau , ombre et bières*, la totale !!

*même si l’offre paraît plutôt cool, sachez que c’est une très mauvaise idée de boire de la bière en pleine chaleur surtout si l’intention est de s’hydrater ! La bière fait le contraire et c’est pour ça que nous avons gentiment refusé.

Chère Camargue, tu es belle et on t’a survécu !

Cette pause nous fait le plus grand bien après 4h30 de vélo sous un soleil de plomb. On serait bien resté une éternité sur cette plage, mais nous devons nous rendre aux Saintes-Maries-de-la-Mer où nous avons une réservation à Logis Hostellerie du Pont de Grau ( 65 € la nuit petit-déjeuné inclus). On retente le stop, mais personne ne va malheureusement du même côté que nous. Il nous reste donc plus qu’à remonter sur nos vélos et pédaler ! Nous sommes en fin de journée, le soleil tape moins fort et surtout, peut-être le plus important finalement : nous avons fait le plein d’EAU ! Bonheur. Sur le GPS : 45 min de vélo mais nous mettons en réalité deux heures. On arrive (enfin!) aux Saintes Maries et sans plus attendre on se jette sous les douches de plage pour se rafraichir et évacuer tout ce soleil emmagasiné en une journée. Une fois plus frais que jamais, la faim nous guette au coin d’une petite pizzeria où on va joyeusement se restaurer. C’est « Chez Mario », véritable italien qui tient le restaurant avec sa famille. Après une attente qui nous a paru comme une éternité, nos pizzas arrivent ! Pas de temps pour les manières, on les dévore en deux secondes, accompagnés de nos cocas (du gras et du sucre ouiiii). Il est déjà 21h et plus que 30 minutes de vélo avant d’arriver à Logis Hostellerie du Pont de Grau. On roule facilement, heureux d’avoir survécu à cette journée intense et de s’être régalés. Sur place, l’hôtesse adorable nous attendait pour nous montrer notre chambre qui a nos yeux représentaient à ce moment-là le bonheur total. Grand confort : grand lit moelleux, salle de bain baignoire. On est tellement heureux, on en profite pour se faire couler un bain… froid. Oui vous avez bien lu : froid ! Contrairement à Liana qui supporte bien le soleil, je sors de ce périple avec des coups de soleil sur les 3/4 du corps… J’ai besoin de refroidir tout ça ! Avant de s’endormir, on se pose des questions sur comment reprendre la route le lendemain avec les fesses en compote et les coups de soleil. Surtout que je n’ai prévu que des shorts et des tee-shirts et je mérite de rester à l’ombre toute la journée pour ne pas empirer les choses. Bref, comme on dit… 

« La nuit porte conseil. »

Jour 3 : Fin du périple

Après une belle nuit de sommeil, nous prenons un excellent et merveilleux déjeuner à volonté sur place : œuf à la coq, pain aux chocolat, croissant, tartines, charcuterie, différents jus, café, céréales, yaourt etc, miam on se régale ! Puis au moment de partir, je m’équipe pour le mieux afin de me protéger du soleil : des chaussettes pour faire office de gants et protéger mes mains, le pantalon fluide de Liana et un t-shirt sur la tête, j’étais paré à toutes expositions au soleil ! Nous allons prendre notre départ, quand la dame de l’accueil, surprise par mon camouflage nous annonce qu’il y a un arrêt de bus juste devant l’hôtel. Nous décidons alors de ne pas faire les deux dernières heures de route à vélo et de prendre le bus. Peut-être la meilleure décision de notre vie quand on a vu la distance que ces deux heures représentaient. Nous arrivons enfin à la gare d’Arles, et une fois nos vélos rendus nous prenons le train direction Nîmes, puis Valence et Bordeaux.

Finalité :

En dépit des aléas du GPS* ce fut une très belle expérience. Un peu moins de 100 km de vélo sur ces 3 jours nous ont permis de profiter des paysages splendides et d’une nature réellement sauvage. Si c’était à refaire ce serait un grand oui, avec de l’eau et de la crème solaire et un meilleur vélo pour Liana. 

*malheureusement nous n’avons pas noté le passage en vélo pour vous le transmettre mais privilégiez les routes où il y a un passage de véhicule pour être sûr de vous retrouver.

Ca y est, tu es arrivé au bout de cet article ! Si tu veux avoir un récapitulatif avec notre itinéraire, notre budget, nos conseils, etc. Rends toi sur notre article réservé à cet effet.

La Team Hibuscus vous dit à bientôt pour des nouvelles aventures ! Prochainement on abordera la Normandie et bien d’autres surprises à venir dans nos prochains articles.

La bise !

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