Seulement 6 jours après notre arrivée au Canada, nous avons réalisé nos premières visites de bus. En effet, on ne vous cache rien, les premiers jours ont été relativement fatigants : bonjour le jet lag ! Les quatre premiers jours, à 20h on était couchés et à 4h du matin on avait les yeux grands ouverts. Le bon côté des choses c’est qu’on pouvait profiter du lever du soleil et de toute la journée pour avancer. Trêve de bavardage, rentrons dans le vif du sujet !
Avant la visite : nos conseils
Les éléments essentiels selon nous à prendre en compte pour la visite de bus :
« La taille de ton bus tu définiras. »
- Vous devez définir la taille du bus que vous souhaitez avoir c’est très important. En effet, cela va jouer sur les différents permis qu’il faut avoir et les différentes autorisations dont vous allez avoir besoin pour le passer en VR (Véhicule Récréatif). Ainsi au Canada, si vous achetez un bus d’un poids inférieur à 4500 kg, vous n’avez pas à suivre les mêmes étapes pour convertir votre autobus en VR. Cela aura une incidence sur votre budget car un bus plus grand signifie plus de matériaux à acheter pour le convertir et à l’inverse pour un petit bus ! On t’invite à lire notre article acheter ton autobus pour en faire un VR pour plus de renseignement.
- On vous conseille de réaliser vos plans au préalable pour voir ce que vous voulez intégrer dans votre bus et avoir conscience des dimensions.
« La rouille tu scruteras. »
- En Amérique du nord, beaucoup de sel est utilisé en hiver pour déneiger. Résultat : de la rouille ! L’état général du bus sera donc à vérifier à ce niveau-là. Autant vous le dire tout de suite : tous les bus (oui tous) auront de la rouille à plus ou moins grande échelle et il faudra donc faire attention ou du moins être conscient du travail que vous aurez à faire plus tard lors de votre conversion.
- Ensuite, faites attention au type de frein. Nous vous conseillons de choisir un bus avec des freins à huile, car les freins à air peuvent geler en temps froid et croyez-moi, vous ne voulez pas ça ! Ensuite, pour les suspensions, nous vous conseillons de vous orienter vers des suspensions à lames plutôt qu’à air. Elles sont plus fiables dans le temps.
- Années, kilomètres et heures du bus : En général plus un bus sera âgé plus il aura de km et d’heures. Il est important de savoir que les moteurs de bus sont faits pour durer longtemps et avoir beaucoup de km. Cependant, il faut également bien regarder le nombre d’heures du bus qui relate le nombre d’heures où le moteur aura été en marche. Comme les autobus sont très souvent à l’arrêt (le temps que les élèves montent), un bus peut avoir peu de kilomètres mais avoir beaucoup d’heures. le moteur peut donc être plus fatigué qu’il en a l’air.
- Les pneus du bus : le coût des pneus est conséquent. Il faut donc acquérir un bus avec des pneus en bon état.
- La partie « moteur » est la plus compliquée. Si vous n’êtes pas mécanicien, difficile de voir si vous avez affaire à un bon ou un mauvais moteur. Vous pouvez déjà vérifier qu’il n’y a pas de fuite d’huile ou autres liquides. Regarder également s’il n’y a pas de réparations farfelues dessus et ensuite dites-vous bien que vous pouvez (devez) faire une inspection mécanique avant achat, cela a un coût mais c’est plus rassurant pour vous et ça évite les mauvaises surprises !

Notre expérience : nos premières visites de bus
Lundi 18 octobre : nous voilà partis sur les routes du Québec visiter différents bus. Au total nous avons programmé 4 visites.
La première visite nous la ferons chez Samuel. C’est un jeune gars sympa qui s’est lancé dans l’achat revente d’autobus scolaires usagés au Québec. Il faut dire que depuis la pandémie de la Covid-19, les projets comme celui-ci ont explosé. Les gens ont besoin de liberté, de grands espaces et de profiter et c’est carrément normal. Sam a 4 bus à nous présenter. Ce sont tous des grands bus, plus grands que ceux qu’on souhaitait au départ, mais ça valait le coup de se déplacer ! On a pu avoir un ordre d’idée et nous projeter. Il me laisse même les conduire c’est génial ! On fait le tour des bus, on inspecte, on observe. Sam est de grands conseils et nous apprend plein de choses. Ce premier rendez-vous sera alors hyper enrichissant pour nous.
Le second rendez-vous c’est avec Scott. Scott c’est un commercial, il est dans une grosse compagnie d’autobus scolaire, il n’a pas vraiment le temps pour ce projet. Et en voyant le bus qu’il nous proposait, on se rend compte que nos échanges par mail n’ont pas été assez précis. On se retrouve devant un flat nose, grand et cher. Comment vous dire qu’au bout de 10min, on était repartis sur la route !
Le troisième rendez-vous c’est avec Frédéric, un mécanicien d’autobus scolaire, très sympa. Il a deux bus à nous montrer. Des grands aussi, on fait le tour, on regarde l’intérieur, on se rassure. Fred est super sympa, on lui explique notre projet. Il nous renvoie alors vers une autre succursale non loin de là. On y va et on rencontre Alain. Alain nous montre un mini bus scolaire. On a failli partir sur cette taille là mais le fait de le visiter nous en a pleinement dissuadé. Tout simplement on ne tient pas debout dedans parce qu’ils sont destinés au ramassage scolaire des enfants. On décide finalement de rester sur notre premier plan parce que l’idée d’être penché en permanence dans le bus ne nous enchante pas plus que ça. Comme toutes les personnes qu’on aura rencontrées, Alain est plein de bons conseils ! Un brin rêveur mais très rassurant sur notre projet. On discute un bon moment avec lui et il nous présente même sa grande caravane, tirée par son 4×4. Résultat des courses : échanges enrichissants et bien rassurants pour la suite !
Le dernier rendez-vous que nous avons eu c’est avec Joël. Joël a commencé son rêve de skoolie, seulement un nouveau-né est venu agrandir sa famille et le pousse à renoncer à sa conversion. Ce bus, c’est la taille parfaite que nous recherchons. On a alors hâte de le visiter. Première frayeur, quand on arrive sur place, Joël ne répond pas alors qu’on a eu une heure et demie de route. En fait, il nous avait tout simplement oubliés mais il s’est pleinement excusé et nous a accueillis avec grande sympathie. Nous passons plus de 40 minutes à inspecter le bus, à faire le tour, rentrer, sortir, regarder dessous, poser toutes les questions possibles. Il nous intéresse vraiment, mais il y a deux grands problèmes :
– Problème 1 : Il ne démarre pas. Ce qui n’est pas du tout rassurant et il y a un problème sur le parking break (frein à main) qui est essentiel sur une voiture automatique.
– Problème 2 : Joël a déjà commencé à retaper le bus. Il l’a fait à sa manière et c’est un peu plus difficile de se projeter parce que nous n’avons pas la même vision du projet. Cela peut nous faire perdre plus de temps de reprendre son projet que de partir de zéro.

Après ces visites, nous voilà plus rassurés et plus confiants pour la suite. Ces premières visites nous ont permis de préciser notre idée et surtout de la valider. Nous savons où nous voulons aller et comment nous le voulons !
La visite des bus implique que tu prennes la route. Il te faut nécessairement un permis de conduire valide et reconnu au Québec. N’hésites surtout pas à demander ton permis international. Il est gratuit et ça aide toujours si tu n’as pas de permis québécois.
Pour ces visites, nous avons utilisé Turo, qui est une application de location de voiture entre particuliers très utile. Les tarifs sont abordables. Également, si tu fais un long trajet tu peux proposer des co-voiturages sur Amigo Express ça te permet de rentabiliser tes frais.
Nous avons mis exactement 3 semaines (à la date de notre arrivée sur le territoire canadien) pour trouver notre bus. Nous étions bien préparés, nous savions ce que nous voulions et nous avons bossé dur pour le trouver. Nous avons passé la plus grande partie de nos journées à chercher les endroits où nous pouvions trouver des bus. Nous avons visité une dizaine de bus, nous en avons essayé deux. Au bout de 29 jours de présence sur le territoire, nous avons acquis notre bus et l’avons ramené à la maison.
Dans les prochains articles, tu découvriras comment on a acquis notre bus, les étapes à suivre, comment retaper son schoolbus, les étapes à ne pas négliger. Il y aura également des vidéos que tu pourras regarder pour t’instruire si notre projet te tente !

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Un plaisir de vous suivre ! Hâte de connaître la suite de l’aventure !
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